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Le Festival du Livre 2023 : véritable réussite ou total flop ?

par Anne-Marie Christien

Le Festival du livre de Paris de 2023 a eu lieu du 21 avril au 23 avril 2023 au Grand Palais éphémère, qui prend la place du Grand Palais pendant sa rénovation. Si cet événement donne un accès à la culture pour les plus jeunes et les familles, les avis quant à la réussite de cet événement divergent.

Parlons tout d’abord des prix.

Par rapport au Festival du Livre de Paris de 2022, les places pour les jeunes sont restées gratuites, mais la place pour les adultes est maintenant passée à 5 euros. Le but est donc clairement d’attirer les familles, afin que les parents puissent amener leurs enfants, et d’attirer un maximum de jeunes afin d’avoir une médiatisation sur les réseaux. On a en effet été témoin de l’apparition du stand Booktok au festival, stand destiné aux influenceurs de TikTok qui ont pour sujet principal les livres.
Pour ce qui est des prix des livres, bien sûr, il est fixe partout en France,quel que soit l’endroit où on l’achète. Cependant lorsque l’on achète en librairie, ou en grandes surfaces , il est possible d’avoir une réduction de 5% sur vos livres à partir d’un certain montant. Cette réduction qui ne s’applique pas au Festival du Livre. Sachant que l’on ne peut apporter, de chez soi, qu’un livre par dédicace, et que le festival vise les jeunes, il est dommage de ne pas pouvoir bénéficier de cette réduction. En effet, si cela n’affecte pas particulièrement les personnes ne voulant acheter qu’un seul livre, pour les gros lecteurs, la dépense n’est pas négligeable.

En termes de diversité, on ne peut qu’applaudir

En effet, que ce soit en littérature jeunesse, ado ou adulte, on trouve au Festival un large panel de choix de genres, d’auteurs et de types de livres. On retrouve en effet de la bande dessinée, du manga, des livres d’arts et de la philosophie, même si le roman reste prédominant.

Cependant, que ce soient les auteurs ou les lecteurs, les personnes présentes ont beaucoup de remarques à faire concernant l’organisation du festival.

Les critiques les plus récurrentes concernaient ces différents aspects : les réservations des places, qui sont supposées être à horaire fixe n’ont pas été respectées, la disposition des stands était médiocre et le fonctionnement pour les files d’attentes des dédicaces a été catastrophique, surtout pour les auteurs ado.
Le non-respect des réservations a généré une foule ingérable et étouffante dans le palais éphémère, ce qui a provoqué de nombreux malaises ou même des crises de paniques.
La disposition des stands était aléatoire, on retrouvait des stands au milieu de l’espace de passage ce qui ne laissait pas la place de circuler, et enfin, l’organisation des files d’attentes était, on peut le dire, catastrophique, avec de nombreux mouvements de foule. Beaucoup d’auteurs ce sont plaint de cette organisation et selon eux, le seul avantage de l’événement était de pouvoir rencontrer leurs lecteurs.
Pour ce qui est de la présence des auteurs, on a fait face à beaucoup de désistements de dernière minute. En effet, l’Italie étant le pays mis à l’honneur cet année, c’est Alessandro Barrico, auteur ayant remporté de nombreux prix (prix Campiello, prix Viareggio, prix Médicis étranger et prix Européen de l’essai), qui devait avoir carte blanche pour la cérémonie de fermeture du festival. Cependant, nous n’avons été informés que 10 minutes avant la cérémonie que c’était Erri De Luca qui allait présenter la cérémonie de fermeture. Si De Luca reste un auteur de renommé, de nombreuses personne étaient déçues de ne pas pouvoir voir Alessandro Barrico, que l’on pourrait considérer comme l’auteur Italien le plus populaire du moment. De plus, de nombreux auteurs ont été déplacés de stand à la dernière minute ou tout simplement annulés.
Pour ce qui est des stands de maisons d’édition, je ne peux que saluer leur gentillesse et leur amabilité, surtout au vu de la surcharge de personnes, de la chaleur et du bruit ambiant. Cependant de nombreuses maisons d’éditions on très vite été à court de stock sur la dernière journée du festival. On retrouvait des stands vides, abandonnés, sans rien à vendre.

Pour conclure,

L’évènement reste intéressant pour rencontrer les auteurs, particulièrement ceux qui ne viennent pas nécessairement sur Paris en dédicace. Cependant la qualité de l’organisation pousse réellement à se demander : est ce que ça vaut le coup ?

Léa, classe de T