Accueil > LA VIE LYCEENNE > S’ouvrir à la Culture > Envies de lecture ? Par et pour les élèves ! > Critique : "Les Chroniques des Bridgerton", de Julia Quinn

Critique : "Les Chroniques des Bridgerton", de Julia Quinn

par Anne-Marie Christien

Date de publication : 6 janvier 2021, Edition J’ai lu
Note personnelle : 4/5

Tome 1 résumé

"En cette année 1813, la vicomtesse Bridgerton s’est assignée une mission : traîner ses huit enfants devant l’autel. Elle doit tout d’abord marier Daphné. La tâche est rude, la concurrence féroce. D’autant que les prétendants sont systématiquement refusés par Anthony, l’aîné de la fratrie. Jusqu’au jour où le mystérieux duc de Hastings propose un pacte à Daphné." (Résumé de l’éditeur)

Si vous êtes fan de série ou bien que vous suivez les sorties cinématographiques récentes, vous ne pouvez pas avoir manqué la sortie de la série devenue très populaire ces derniers mois des Chroniques des Bridgerton. Seulement cette série comme beaucoup d’autres, est tirée d’une série de livre du même nom écrite par Julia Quinn. Et laissez moi vous dire, que même si la série a été extrêmement bien adaptée, les romans dépassent toutes mes attentes que ce soit en termes de protagonistes, d’écriture ou de style.

On suit donc dans ce premier volet, le parcours de Daphné,

jeune fille récemment introduite dans la société londonienne du début du XIXème siècle, cherchant un homme, de bonne famille et qui lui assurera une réputation correcte, pour se marier. Se présente alors Simon, le duc de Hastings. Si l’intrigue tourne beaucoup autour de la romance entre Daphné et le duc de Hasting, c’est avant tout un roman décrivant la difficulté des jeunes femmes de la société britannique de l’époque à garder une image respectable sans être diffamée, et leur ignorance quant à la vie après le mariage. Et, même en gardant cette dimension propre au XIXème siècle de la femme timide, silencieuse et qui se doit d’être présentable dans toutes sortes de situations, on retrouve des personnages féminins emblématiques tels que Lady Danbury et la crainte qu’elle inspire, la reine et le respect qui lui est dû, Daphné et son humour pour le moins…culotté, et bien évidement, la responsable de toutes les histoires dramatiques et des ragots qui circulent, anonymes, Lady Whistledown. Pour ce qui est des personnages masculins, même si le roman se centre sur les personnages féminins, on en a pour tous les goûts : on saute de l’adorable au ridicule pour ensuite passer de l’attachant au détestable.

L’écriture

Si d’habitude, ma plus grande gêne dans les romans historiques de ce style est l’écriture souvent plus compliquée à comprendre à cause du langage soutenu utilisé, j’ai été agréablement surprise de ne rencontrer aucune difficulté dans celui-ci. La plume de Julia Quinn sait manier les mots de manière à garder le style propre à ce genre d’œuvre tout en les simplifiant subtilement pour que cette lecture soit accessible à tous. Pour ce qui est de la présentation des personnages et des dialogues, j’ai là aussi été agréablement surprise : les dialogues sont bien adaptés avec les situations et le caractère de chacun, il n’y a pas une seule phrase que j’ai trouvé mal placée ou qui n’a pas été dite par la bonne personne. Les personnages quant à eux, reçoivent leur part de description et de présentation qui est adaptée à leur place dans le roman, sans que l’auteur s’attarde trop sur des points futiles ou insignifiants.

Pour ce qui est du style,

on retrouve évidement le coté historique avec des dates et des titres de noblesse de l’époque. De plus la touche d’humour apportée par le caractère de chacun plus particulièrement Daphné, Simon et lady Whistledown, nous donne un rendu plus joyeux et insouciant sans pour autant éclipser les sujets sérieux abordés. Le coté ridicule de certaines situations participe aussi activement au côté comique du livre. La romance introduite dans le roman n’est pas trop imposante et ne noie pas les intrigues parallèles. Le point sur lequel j’ai été déçu, et qui a d’ailleurs valu au livre la note de 4 et non de 5, est le manque de suspens par rapport à lady Whistledown, qui rythme l’histoire tout au long du roman. Si dans la série on insiste fortement sur le mystère de son identité et sur le fait que tout le monde veuille qu’elle sorte de son anonymat, c’est un sujet très peu voire pas du tout abordé dans le livre. Cela donne un sentiment qu’il manque quelque chose à l’histoire et la rend incomplète.

Pour conclure,

j’ai été très satisfaite de ce roman qui, ne sera certes pas un de mes coup de cœur de l’année 2022, mais qui reste une lecture très agréable. Avec une écriture facile à lire, Julia Quinn arrive a nous transporter dans ce monde d’une autre époque sans trop de difficultés et si de temps en temps certaines situations m’ont fait perdre mon sang froid, on retourne très vite dans une ambiance plus légère et insouciante. Toutefois si vous n’êtes pas fan de romance je ne vous conseille pas ce livre, l’intrigue se basant principalement sur l’histoire d’amour entre nos deux personnages principaux. Au contraire si vous êtes fan des histoires d’amour et des ambiances de ragots entre voisins je vous le conseille fortement !

Léa

Portfolio