Accueil > L’OFFRE DE FORMATION > L’Actualité des Disciplines > Français > Prix des Incorruptibles 2022-2023 : retour sur une année de lecture en (...)

Prix des Incorruptibles 2022-2023 : retour sur une année de lecture en 2de4

par Anne-Marie Christien

Dans le cadre du cours de français, la classe de 2de4 de Mme Perchenet a participé cette année au 34ème Prix des Incorruptibles. Créé en 1988 avec la collaboration de Françoise Xenakis, autrice et journaliste décédée en 2018, c’est le premier prix littéraire en France consacré à la littérature jeunesse et grands ados, par son importance.

Principe et objectifs

Le principe est simple puisqu’il s’agit pour les élèves de lire les cinq ouvrages de la sélection et de voter pour leur livre préféré.
Mais les objectifs pédagogiques sont multiples. En effet, participer à ce Prix littéraire permet de valoriser le livre et la lecture auprès des élèves, de leur faire découvrir des œuvres de littérature jeunesse actuelle et de rencontrer des auteurs.
Cela permet également de travailler l’esprit critique et les compétences en argumentation ; les élèves doivent être en capacité de défendre un avis lors d’animations ou de débats.

Les livres de la sélection

  • « Sauver Mina » de Catherine Cuenca
  • « Un nom sur la liste » de Monica Hesse
  • « Parler comme tu respires » d’Isabelle Pandazopoulos
  • « Le syndrome du spaghetti » de Marie Vareille
  • « Le secret de Mona » de Patrick Bard

Deux rencontres

Nous avons pu organiser deux rencontres par visioconférences avec deux des auteurs, Catherine Cuenca et Marie Vareille.
Voici quelques impressions notés par les élèves au fil des échanges.

Catherine Cuenca pour son livre « Sauver Mina »

« Catherine Cuenca a toujours aimé écrire, dès qu’elle avait 8 ans nous a-t-elle dit. Mais pour ses études, elle a d’abord fait une fac d’histoire puis elle est devenue bibliothécaire. Depuis 2020 elle est devenue écrivaine à temps plein. Son premier roman s’appelle « Marraine de guerre  » ; l’action se situe pendant la Première Guerre mondiale.
Pour écrire ses livres, elle se documente beaucoup et travaille énormément sur le texte car avoir les idées ne suffit pas, il faut les articuler entre elles. Il faut savoir aussi se mettre à la place des personnages. Elle ne craint pas la page blanche car pour elle, être écrivain, ce n’est pas seulement une question d’inspiration, c’est un travail de réécriture aussi. S’il le faut, il faut retravailler son texte 10 fois, autant de fois que c’est nécessaire.
L’idée de « Sauver Mina » lui est venue après l’interview d’un combattant kurde engagé contre Daesh. Elle dit être sortie de sa zone habituelle de travail car c’est un sujet actuel et elle écrit plutôt des romans historiques. Elle s’est appuyée sur des témoignages de femmes et de soldats qui ont vécu l’enfer de Daesh mais elle n’en n’a pas rencontré personnellement. Elle a aussi fait des recherches pour connaître mieux les Yézidies, leur religion. Elle a mis un an pour l’écrire. Et on peut maintenant lire cette histoire de deux sœurs Yézidies prises dans la tourmente quand Daesh a commencé à leur livrer une guerre sans merci en 2014.
En réponse à notre question, Catherine Cuenca se considère comme une autrice engagée. Son intention est de partager un sujet qui l’a touché. Elle souhaite mettre en lumière des populations oubliées de l’histoire. Elle pense qu’elle a un rôle à jouer en tant que créatrice pour mettre en lumière des injustices.
Elle aime aussi mettre en scène des personnages qui ont du caractère, des femmes ou des jeunes filles essentiellement, qui ne se laissent pas faire. »

Marie Vareille pour son livre, « le syndrome du spaghetti »

« On a pu échanger également avec Marie Vareille, pour son livre, « le syndrome du spaghetti ». Son héroïne, Léa, est une fille qui fait du basket, pour une touche d’originalité. Elle est très douée pour ce sport et rêve d’intégrer la WNBA. Mais rien ne se passe comme prévu et elle découvre qu’elle est atteinte d’un syndrome qui va bouleverser son destin. En imaginant cette histoire, Marie Vareille a voulu que Léa apprenne à vivre avec sa maladie.
Quelques mots sur le parcours de l’auteur : elle n’est pas entré en littérature tout de suite. Elle a d’abord travaillé dans le marketing. Mais elle avait déjà le goût de l’écriture puisqu’elle écrivait le matin et les week-ends. Comme Catherine Cuenca, elle a des goûts de lecture très variés : classiques, thrillers, science-fiction... Son livre préféré ? Harry Potter !
En ce moment, elle travaille sur son onzième roman. »

Partenariat avec la médiathèque Landowski

Au cours de ce projet, les élèves de 2de4 ont également accueilli Marie-Laurence Le Cardinal, bibliothécaire-conteuse de la Médiathèque Landowski, pour une séance de lecture, de partage et d’échanges autour de la lecture à haute voix.

Le choix des élèves

La majorité des Seconde 4 a voté pour « le syndrome du spaghetti », c’est ce livre qui a également reçu le Prix des Incorruptibles cette année pour la catégorie 3ème/2de.

Et l’an dernier

L’an dernier, une autre classe de seconde avait également participé à ce Prix, toujours avec Mme Perchenet. Les élèves avaient pu échanger par visioconférence avec deux des auteurs en lice :

  • Nathalie Bernard et Frédéric Portalet, pour « D.O.G. » ; c’est ce roman qui a d’ailleurs été lauréat de la 33ème édition pour la catégorie 3ème/2de.
  • Manu Causse, pour « Bloody Phone »